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Major

2 juillet 2021

Aujourd'hui, presque 18 ans après mon premier jour comme fusilier à l'école de recrue anti-chars de Drognens, l'Armée suisse m'a promu major. 18 ans d'un parcours pas toujours évident.

N'étant pas la personne la plus sportive, les écoles de recrues, de sous-officiers et d'officiers furent de véritables parcours du combattant pour moi. Heureusement, la camaraderie a joué son rôle dès le premier jour, et lorsque l'on m'aidait à porter un sac, j'aidais à réviser un test.

Puis, en 2012, vint la révélation pour moi : le renseignement. Plus besoin d'être le meilleur à la course ou au tir, mais juste à réfléchir, analyser et proposer les meilleures variantes possibles. En prenant cette fonction, j'ai trouvé mon rôle dans l'armée, mais pas encore ma place. L'infanterie, même si elle fait partie de mon ADN militaire, n'était pas l'endroit où je m'épanouissait. Trop carré. Trop "selon le règlement". Et pas assez créatif.

En 2016, après une année chargée professionnellement et militairement, j'ai pris la décision, suite à une proposition, de rejoindre les forces aériennes : le commandement des drones. Et là, j'y ai trouvé ma place. Des miliciens et des professionnels travaillant ensemble, de manière itérative, pour s'améliorer et améliorer les résultats fournis. Malgré la barrière de la langue, je fais maintenant partie d'une équipe qui écoute chaque proposition et qui prend en compte chaque idée pour mieux faire.

Ainsi, en 2021, je vais pouvoir continuer à servir ce pays, avec de nouvelles responsabilités en devenant officier de renseignement dirigeant. Ainsi, je vais aussi pouvoir directement contribuer à l'introduction des nouveaux drones ADS15.

En faisant partie de notre armée, en tant que citoyen soldat, j'ai pu contribuer directement à la sécurité de notre pays, tout en bénéficiant d'une expérience extraordinaire, impossible à acquérir dans le civil. J'ai aussi rencontré des gens exceptionnels que ni mon milieu éducatif, professionnel ou géographique ne m'auraient permis de rencontrer autrement.

En résumé, si je dois conseiller à un jeune de 18 ans sur comment servir son pays, je lui conseille de choisir une fonction militaire, et de ne pas hésiter à devenir sous-officier ou officier s'il en a les capacités.