Ce soir, je suis officiellement plus âgé que mon père ne l’a jamais été. Décédé en 1995 dans un crash d’avion, j’ai désormais passé plus de jours sur Terre que lui. Et cela fait bizarre…
Mais c’est aussi l’occasion de partager 3 points que cette situation m’a appris.
Si l’avion s’est écrasé, c’est parce que les conditions météorologiques n’étaient pas idéales, que le pilote voulait reporter le vol, mais qu’un des passagers (pas mon père) voulait à tout prix « être lundi au travail ». Résultat : personne n’était lundi au travail.
Mon grand-père m’a rapidement dit : « c’est toi l’homme de la maison maintenant ». Mais cela ne veut rien dire. Il y a juste des rôles et de l’entraide. Si l’on peut déjà ne pas rendre la vie plus compliquée, et faire du mieux que l’on peut, avec l’énergie que l’on a, alors cela suffit.
On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Se comparer à ceux qui ont plus que nous ne sert à rien, à part à créer de l’envie et de la jalousie. Il faut se rendre compte de la chance que l’on a d’être en vie, de pouvoir rire, pleurer, tomber, se relever, et de profiter de chaque instant.
Tout cela peut sembler bien anodin, mais quand je vois des gens traverser en courant au feu rouge pour ne pas rater un trolleybus, se mettre une pression de malade pour arriver à être toujours au sommet, ou être toujours énervé contre ci ou ça, je me dis que j’ai de la chance, car cela ne me concerne pas.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais un chemin rocailleux, et chaque étape fait de nous ce que nous sommes.